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Être un créateur français en 2020

30 novembre 2020
Créateurs français

2020 avait pourtant bien commencé, beaucoup de créateurs français avaient des projets plein la tête pour cette nouvelle année : continuer leur digitalisation, proposer de nouvelles créations, se perfectionner sur de nouvelles techniques créatives, ouvrir une boutique physique en parallèle de leur boutique en ligne, participer à un marché de noël ou à un salon…

Autant de beaux projets qui auraient dû être menés par des créateurs indépendants motivés et passionnés par leur activité. Mais en Mars dernier, un vilain virus a pointé le bout de son nez.
Comme pour beaucoup de professionnels, les périodes de confinement ont été et sont encore synonymes de bouleversements, d’incompréhensions, d’incertitudes et de peurs.

Aujourd’hui, plus que jamais, nous voulons mettre en avant ces créateurs indépendants, leurs ressentis et leurs témoignages pour que leurs voix soient entendues, dans tout l’hexagone et au-delà.

La saisonnalité de l’activité des créateurs français


Dans de nombreux domaines d’activités, la période de Noël et des fêtes de fin d’année est une période charnière, synonyme d’augmentation significative de chiffre d’affaires.
Elle est propice aux achats coups de cœur, aux achats personnalisables, uniques.

Les consommateurs ont envie de faire plaisir, d’offrir un cadeau qui ne se retrouvera pas sur Le Bon Coin à cause d’un doublon, un cadeau qui sera aussi unique que la personne à qui ils l’offriront, un cadeau qui aura été imaginé et fabriqué avec passion sur le territoire français, tout près de chez eux.

C’est là que les créateurs français de fait-main entrent en jeu, sur la toile, dans des pop-up stores ou sur des marchés spécialisés. Grâce à différents canaux de vente, les créateurs arrivent à tirer leur épingle du jeu et à augmenter leur chiffre d’affaires de manière significative pendant cette période.

Malheureusement, cette année, de nombreux salons et la quasi-totalité des marchés de Noël ont été annulés à cause de la crise sanitaire, privant ainsi les créateurs d’un gros volume de ventes.
Outre le côté financier, le côté humain aussi en pâtit. Un côté humain très important pour cette communauté de créatifs.

Le lien humain, plus nécessaire que jamais


Les rendez-vous comme les marchés de Noël ou les salons sont primordiaux pour les créateurs qui travaillent souvent seuls dans leurs ateliers tout au long de l’année. Grâce à ces événements ponctuels, ils peuvent rencontrer leurs clients, l’occasion pour eux de partager leurs savoir-faire, leurs histoires et leurs anecdotes : des aspects qui comptent beaucoup pour les clients qui veulent acheter bien plus qu’un simple produit, qui sont à la recherche d’un produit qui a une histoire, qui a été pensé et fabriqué avec amour et passion.Ces rendez-vous leur permettent aussi de rencontrer des créateurs comme eux pour partager leurs succès et leurs galères, pour s’échanger leurs bons conseils, pour créer du lien et “réseauter” dans le but de se faire connaître au sein du microcosme créatif.

Ces rencontres sont souvent le fruit de belles amitiés et de beaux projets comme par exemple l’organisation d’un nouvel événement ou l’ouverture d’une boutique physique en commun.Malgré ces annulations, les créateurs savent garder le lien au-delà du physique. Et oui, le lien humain est aussi possible en ligne, les réseaux sociaux en sont les meilleurs témoins.

Les créateurs se regroupent pour échanger et trouver des solutions face à cette crise sanitaire sans précédent. Ils s’échangent leurs bonnes pratiques, se motivent, lancent des actions collectives pour se faire entendre, se faire connaître et sauver leur activité.
Sur Facebook par exemple, Marie-France anime avec brio le groupe “Un Grand Marché de la Mercerie à la Création”, un groupe qui a pour but de rassembler les créateurs ayant une boutique sur le site, d’organiser des challenges, de faire connaître les petits nouveaux, de partager des conseils. Elle-même Mercière sur le site, Marie-France a craqué sur plusieurs créations fait-main, proposées par des créatrices du groupe.

“Mes fournisseurs étant fermés à Paris, ça m’a permis d’en connaître d’autres via internet et de lier de nouvelles amitiés”

Cathy B.

Je ne retiens que le positif de cette étrange année. J’ai vu plein de bonnes choses ressortir de tout ça. Une entraide incroyable s’est mise en place et j’ai rencontré virtuellement de merveilleuses personnes !”

Alexandra R.

Le lien humain s’est aussi fortement solidifié depuis le début de la crise sanitaire. La solidarité était de mise avec notamment de belles actions entreprises par les créateurs français pour pallier le manque de masques chirurgicaux. De nombreux créateurs se sont en effet mobilisés pour fabriquer des masques de protection alternatifs destinés aux personnes qui continuaient de travailler pendant la période, le but : les protéger à tout prix.

Mon plus grand défi de cette année fut de faire plus de 1000 masques pour les soignants qui me l’ont demandé et malgré ce gros travail qui m’a pris beaucoup de temps, j’ai réussi à confectionner quelques créations, les ventes n’étaient pas au rdv mais mon côté positif m’a incitée à persévérer et je suis récompensée par les ventes qui se succèdent depuis octobre et par les échanges très agréables avec les client(e)s.”

Gislaine L.

“Avec cette crise j’ai oscillé entre fatalisme et ténacité. Mais aidée de mon entourage et du soutien de ma communauté des réseaux sociaux, de mes clients, de tout le monde, je n’ai jamais baissé les bras. Et c’est bien là mon plus grand défi… et fierté aussi je dois l’avouer, d’avoir su m’accrocher, rester positive et joyeuse.”

Céline N.

Dans l’équipe Un Grand Marché, nous sommes conscients que cette période est compliquée pour des indépendants qui viennent de se lancer mais aussi pour ceux qui sont installés depuis longtemps.

A travers des communiqués de presse, des actions sur les réseaux sociaux et des partages d’expériences, nous voulons montrer que derrière chaque création se cachent des heures de réflexion, beaucoup de minutie et un engagement émotionnel important.

L’importance de la digitalisation


Beaucoup de créateurs français indépendants utilisent des canaux de vente physiques comme les marchés, les salons ou encore les boutiques partagées de créateurs en cœur de villes. La vente physique est un moyen pour eux de rencontrer d’autres créateurs et leurs clients, de pouvoir partager leur savoir-faire et transmettre leur passion.

Certains utilisent ce type de distribution par choix, parfois par manque de temps et d’argent ou parce qu’ils n’ont pas assez d’expertise dans l’informatique pour monter un site internet marchand.

La digitalisation des indépendants est pourtant une étape primordiale pour surmonter les difficultés liées aux annulations d’évènements physiques et aux fermetures administratives de leurs commerces. Les créateurs digitalisés utilisent principalement internet pour doubler leur chance d’atteindre une nouvelle clientèle et de s’assurer des ventes en périodes plus creuses.

“Mon défi a été de pallier la crise en misant tout sur le virtuel : marché de noël virtuel, développement de ma boutique et de ma communication en ligne.”

Sandrine L.

“Mon défi : Survivre au covid ! Gérer financièrement les annulations des marchés, salons, expos qui font mon CA principalement et gérer beaucoup de stocks prévus pour les fêtes… J’ai aussi pu ré-ouvrir une boutique en ligne chez UGM, avec la nouvelle collection 2020-2021. Avant tout avancer sans regarder derrière…. Et être fier des épreuves surmontées. Le meilleur reste à venir, la persévérance, le travail, l’investissement de soi est la clé de la solution.”

Un Grand Marché a pour vocation d’accompagner ces professionnels indépendants en leur apportant un outil complet pour qu’ils puissent créer leur boutique en ligne sur une plateforme spécialisée, regroupant des créatifs français, comme eux.

La révolution numérique. J’ai créé ma boutique le 30 octobre et j’ai fait 5 ventes. J’apprends tous les jours et je pense qu’avec le temps je m’en sortirai de mieux en mieux.”

Papillons chiffons

La professionnalisation de l’activité créative


Il y a celles et ceux qui créent pour le plaisir, pour passer le temps, ceux qui ont créé une entreprise pour travailler à temps complet sur leurs créations et ceux qui rêvent secrètement au jour où ils pourront vivre de leur passion. Il y a aussi celles et ceux qui y ont pensé tellement fort, qui ont tellement cru en leur projet et qui ont fini par se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat créatif.

Pour ma part j’ai sauté le pas de l’entrepreunariat ! Et quelle aventure ! Un challenge super motivant qui se concrétise après plusieurs années sans oser me lancer… et aujourd’hui je peux dire que je suis fière de l’avoir fait et encore plus quand je vois que mon travail est apprécié et récompensé.”

Sylvie C.

Ça paraît facile sur le papier mais la professionnalisation de l’activité créative est un réel pas à sauter pour beaucoup de créateurs et créatrices. Elle reste pour autant une réelle envie, un défi surmonté ou à surmonter dans les mois à venir.

Mon défi ça a été de passer en micro-entrepreneur fin 2019. Je compte bien sur 2021 pour bien décoller. Le principal pour moi c’est de faire ce que j’aime.”

Lily Mam’s

La persévérance à travers l’auto-formation et l’adaptation


De nombreux témoignages nous montrent que dans l’activité créative, il y a une part très importante d’auto-formation. Tous les créateurs n’ont pas fait d’études dans le domaine, beaucoup sont autodidactes. Nombreux sont ceux qui ont cette envie et ce besoin de se perfectionner, d’apprendre de nouvelles choses, par eux-mêmes, en essayant ou encore en apprenant des autres et des ressources comme les tutoriels en ligne ou les blogs spécialisés.

“Mon plus grand défi, la couture, je n’avais jamais mis la main sur une machine à coudre, il y a un début à tout, à 57 ans, je crée de mes propres mains et je m’épate à chaque nouvelle création.”

Sylvie L.

Cette persévérance caractérise beaucoup de nos créateurs français, ils ont cette envie d’apprendre et de s’améliorer de jour en jour. Cela passe souvent par des remises en question, qui sont bénéfiques pour eux et pour leur activité.

Par exemple, certains créateurs français qui créaient selon leurs envies et selon ce qu’ils aimaient, eux, à la base, adaptent désormais leurs techniques et méthodes de créations pour pouvoir répondre aux demandes de leurs clients et explorer de nouvelles opportunités.

Mon grand défi a été de créer en n’achetant presque aucune matière 1ère pour minimiser les frais. Ça a développé ma créativité et je m’en suis plutôt bien sortie.”

Céline V.

Me réinventer, chercher des solutions, me créer une identité de marque plus forte, mettre en valeur et communiquer sur mon savoir faire et mes valeurs !”

Julie A.
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Marion

Commentaires

  1. Prunelle

    3 décembre 2020 À 17 h 08 min

    Bonjour,
    Je suis un peu plus nuancée sur votre propos..Lorsqu’on devient auto-entrepreneur, statut facile à mettre en place, on devient professionnel..Est-ce un gage de qualité pour autant? Il y a des particuliers qui réalisent de belles créations soignées et des pros “qui se loupent “aussi.Et effectivement c’est difficile pour l’acheteur de faire le tri..
    J’apprécie beaucoup la plate-forme d’UGM pour l’esprit et les valeurs qu’elle véhicule au travers du travail de ses dirigeants..Le souci pour les créateurs est le manque d’audience et de visibilité ce qui entraîne une adhésion de la part de certains à des sites comme Vinted où on retrouve de nombreuses créatrices présentes sur UGM, ce qui entraîne la confusion..

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