"Traces Rupestres 1" : Peinture abstraite lyrique: peinture à l'huile au couteau sur toile de coton : dimensions = 30/30 cm ou 12/12 inches. La peinture est signée à l'avant et au dos; ainsi que le titre de la toile et est prête à être accrochée. 

Un CV est également joint à la toile.

 1. Biographie :

Anne-Marie Tollet est née à Lincent en 1955. En 1970, elle s'initie à la peinture en autodidacte; 1990 est l'année où elle s'inscrit à l'Académie des Beaux Arts de Charleroi. Elle y poursuit ses études durant quatorze années après lesquelles elle obtient ses diplômes en section "peinture , histoire de l'art et poterie".

2. Sa peinture :

Peinture non-figurative :

Etrange démarche que celle d’Anne-Marie Tollet. Elle nous fait pénétrer dans un monde situé au-delà des mots et du visible.

Parcours mystérieux, elliptique à l’articulation de l’intériorité et de l’extériorité.

Anne-Marie Tollet évoque le réél en s’enfonçant à chaque pas plus avant vers une délectation contemplative de toutes les faces du monde.

Vers une dissolution des apparences.

Une oeuvre d’Anne-Marie Tollet, c’est d’abord la rigoureuse distribution d’espaces de clarté. Ces contrastes, ces tiraillements donnent naissance à des plages complexes.

Les toiles sont à la fois stagnantes, enracinées dans un lieu séculaire, et terriblement mouvantes. Si la surface respire, si elle paraît agitée par de lumineux frémissements, c’est que la peinture imbibe la trame avec un raffinement particulier.

Des signes linéaires, filiformes isolent ces zones les unes des autres. Couloirs d’ombres. Frontières ténues mais fermes. 

Ils sont tantôt incrustés autour des masses colorées pour les mettre en évidence, tantôt distincts : Balafres sinueuses comme des traces rupestres, hiéroglyphes, crêtes vives, mâts vibratiles, paraphes aigus incisant l’intérieur des plans.

Pourtant il n’existe rien d’imprévisible ou d’arbitraire dans la construction, mais un art de l’espace défini et maîtrisé avec une amplitude, une sérénité qui créent l’équilibre. 

Il s’agit de signifier, de solidifier. Grâce à une juste ordonnance des formes, Anne-Marie Tollet donne une assise solide à des surfaces fluctuantes comme des ondes où l’éclatant jouxte l’opaque. Les plans, selon leur intensité, approchent ou fuient le regard.

Les divisions spaciales de la surface sont moins faites pour attribuer un rôle actif à ce qui se dérobe que pour y accumuler des tensions, des forces concurrentes. Elles sont une prise de possession du lieu entier de la toile. Ces plaques de vibrations, ces miroitements, mitoyens du “blanc silence” du tableau, sont des émanations d’un langage naturaliste constitué d’un réseau de signes venus de l’origine même de la peinture.

Le monde se chante. Il ne faut rien perdre de sa mélopée vive.

De ses tressaillements. En quel monde est-on plongé ?

Embrasement jailli d’une intériorité jubilante.

Une seule ligne suffit.